vendredi 27 février 2015

Langue terre

J'ai les mots malhabiles
la langue lourde 
mal dégrossie
dans l'urgence de dire
mais parfois une fulgurance
un retour à l'enfance 
de la langue

mercredi 25 février 2015

ce dimanche à Oudon

Derniers carnets qui seront présentés avec les boites à mots à Oudon ce dimanche 1er mars dans l'enceinte du château...


et quelques nouveautés faites avec ce papier à la colle des Musardises d'Hippocrène
trouvé récemment au Salon du Livre et de ses Métiers d'arts de Montreuil Bellay






plus d'info sur le jardin des créateurs  à Oudon 

jeudi 19 février 2015

En lisant... Mireille Fargier-Caruso

Décharge n° 162 - Mireille Fargier-Caruso, présentée par Brigitte Gyr.
Et d'abord constater avec dépit que je n'ai pas un seul livre de Mireille Fargier-Caruso dans ma bibliothèque, même pas son livre paru au Dé Bleu.

"je ne possède rien si ce n'est la patience
je protège cette trouée vers la mer"
Même la nuit persiennes ouvertes - Dé Bleu, 1998

"Assise sur le pas de la porte
Tu te retrouves chez toi dans l'odeur du figuier
L'enfance avec ses grillons
Le temps sa démesure"
(Inédit)
 
Sut la nature :
" Les arbres donnent une réponse au temps, ils nous réconfortent par leur entêtement à recommencer saison après saison" et je pense à chaque fin d'hiver à l'intense besoin d'arbre qui me traverse et l'immense reconnaissance que j'ai pour le mimosa et ses cascades de jaune dans les rues de la ville. Lorsque j'allais travailler à pied, je me souviens de son odeur dans les rues de la banlieue endormie. Les arbres, contre lesquels adosser notre besoin de renouveau,  se déplier et laisser surgir... réaffirmer notre lien fondamental avec le monde profond.
Détour par Guillevic :
"La poésie est une réponse qui interroge."
"Ecrire c'est creuser dans du noir"
Et je pense bien sûr au noir qui deborde et au besoin pressent d'écrire et de lire pour ne pas s'y noyer.
Sur l'écriture :
"Écrire, c'est à la fois s'accompagner et sortir de soi."
"Oui, la poésie est bien une réponse qui interroge et ce travaille sur la langue, cette acuité du regard sur soi, sur le monde, crée un espace intime qui - lorsqu'il est juste bien sûr - parle aux autres, espace libre qui devient commun et sans limite où parle le désir."
Et maintenant seulement, en lisant ce ver "Manque de toute sa chair un monde qui serait le nôtre", je comprends que Mireille Fargier-Caruso ne m'est pas inconnue, qu'elle m'a accompagnée chaque jour pendant des années sans que je connaisse ni l'oeuvre, ni le poète. Quotidiennement, j'ai posé les yeux sur le poème dont est extrait ce ver, carte postale des éditions Paupières de terre accrochée sur le mur au buro. Combien de fois, découragée par le manque de souplesse de l'administration et l'univers rétréci du buro, ai-je murmuré mentalement ce dernier ver ? Il était comme une voix dans ma solitude qui me répétait : Vois tu n'est pas seule puisque quelqu'un a pu écrire cela... 
Où est donc cette carte, maintenant que j'ai quitté ce buro-là ?

mardi 17 février 2015

enfance #14



Aujourd'hui, mettre au monde un enfant — tout comme faire son deuil d’ailleurs, ne doit pas empêcher de vivre comme avant, au contraire, il ne faut ni mollir, ni ralentir et surtout pas s’arrêter. Il faut rester efficace, productif, garder les mêmes envies et désirs d’avenir alors que rien n’est plus pareil.

lundi 16 février 2015

samedi 14 février 2015

Enfance #13

"Je me sens très proche de mon enfance et suis très proche de mes enfants ; je ressens un amour fondamentale, bien sûr, mais surtout un amour attentif, en alerte,  avec des allers-retours entre leur enfance, la mienne, et le présent. Un échange vrai qui du coup rend facile les mots pour dire."
Mireille Fargier-Caruso répond à Brigitte Gyr dans Décharge n° 162